Association TRIGONE, présentée par le collectif
Qui êtes-vous ?
Nous sommes trois photographes, Marianne, Paul et Anthony, et nous avons créé ensemble le collectif Trigone. Nous nous sommes rencontrés en première année d’étude à Toulouse et avons développé chacun de notre côté une vision de la photographie. Nous avons décidé d’associer ces trois visions et de nous rassembler autour de l’envie commune de partager, de créer et de transmettre. Une ligne directrice commune : regarder le monde avec critique, portés par nos valeurs d'équité, de liberté et de droit d’expression. Les recherches dans notre travail photographique sont destinées à développer une argumentation sur les inégalités sociétales et les chocs qu’elles génèrent.
Pouvez-vous nous présenter l’association et ses actions ?
Trigone anime des ateliers autour de la photographie auprès de tous les publics. Si l’âge le permet, nous utilisons essentiellement l’argentique mais cela nécessite des outils spécifiques notamment pour le développement des photos, c’est pourquoi nous avons transformé en 2020 une caravane en laboratoire mobile. Cet outil facilitateur nous permet d’aller au plus près du public même dans les endroits les plus isolés, et ainsi faire découvrir l’ensemble du processus de la photographie argentique.
Depuis février dernier, nous avons ouvert notre galerie au Carla Bayle, où nous faisons découvrir tous les 2 mois une nouvelle exposition photographique. Nous y accueillons également les restitutions de nos résidences d’artiste comme cette année avec François Boutaud.
Pourquoi aimez-vous autant travailler autour de l’argentique lors de vos ateliers ?
A travers l’argentique on peut amener une autre dimension de la photographie. Aujourd’hui avec le numérique nous avons l’habitude de l’instantané, alors qu’avec l’argentique il faut du temps, il peut y avoir des ratés ou des défauts. A travers l’argentique on apprend donc à être patient, à réfléchir au sujet, au temps de pause et à comprendre comment cela fonctionne. Les enfants sont souvent émerveillés par la magie de l’argentique et ils s’impliquent beaucoup dans le processus de création.
Pourquoi être affilié à la Ligue de l’enseignement ?
Comme la Ligue, nous œuvrons pour rendre la culture accessible à tous et nous partageons les mêmes valeurs de partage, de transmission et de solidarité. Cette année nous avons décidé d’accueillir Solune qui est volontaire en service civique et qui nous aide sur l’ouverture de la galerie, la communication et la programmation des prochaines expositions. Accueillir une volontaire c’est aussi pour nous une autre façon de transmettre notre passion et notre expérience de la photographie. Enfin, cela nous permet de nous rapprocher d’autres associations comme « Autres Directions – Espace culturel mobile » avec qui nous partageons des intérêts et envies communes concernant les dynamiques culturelles du territoire.
Intérieur de la caravane aménagée en labo mobile pour le développement des photos argentiques, Crédit photo : Trigone
Intérieur de la galerie au Carla-Bayle, Crédit photo : Trigone